COPRO met l'accent sur la construction écologique et technico-naturelle (CETN) afin que les générations futures puissent avoir également la chance de disposer d'infrastructures décentes et vertes. C’est avec cette arrière-pensée à l’esprit que nous nous penchons sur l’exemple de Malines.
Les voies d’eau de Malines sont des canaux urbains qui ont contribué à définir le paysage de la ville au 19ème siècle. Cependant, ils n'étaient rien d’autre que des égouts à ciel ouvert qui rejoignaient finalement une Dyle intérieure tout aussi grise et polluée. Au début du 20e siècle, elles étaient presque toutes voûtées. Maintenant que l'importance de plans d'eau étendus est devenue de plus en plus évidente en zones urbaines, nous assistons à une revalorisation de ces voies d’eau, dont un nombre croissant est réouvert de manière à les rendre à nouveau accessibles aux Malinois.
Auparant : non adapté aux personnes et aux animaux
Patrick Princen, premier échevin de Malines, qui est également responsable des travaux publics, de l’environnement et des espaces verts, décrit la situation antérieure : "Le ‘Nieuwe Melaan’, le premier canal que nous avons ouvert, était auparavant complètement voûté, et surmonté d’un parking. Il n'était pas question de verdure dans le coin, et presque pas de place pour les gens - encore moins pour la faune et la flore. Entretemps, nous avons déjà réouvert dix canaux et nous les avons rendus accessibles aux Malinois."
Un centre-ville revitalisé
Les effets positifs de l'initiative ne se sont pas fait attendre. Princen : "Avant même la cérémonie officielle d'ouverture du premier canal ouvert, un canard avait déjà fait son nid parmi les plantes aquatiques. Aujourd'hui, nous ne sommes plus surpris de voir une libellule filer au cœur de Malines ou un poisson nager paisiblement dans le canal. Il y a vingt ans, nous n'aurions même pas rêvé d'une telle biodiversité et d'une telle qualité de l'eau. Non seulement les canaux restituent une quantité incroyable d'eau aux hommes et aux animaux, mais ils fournissent également une fraîcheur bienvenue dans un environnement urbain. Les canaux sont ainsi devenus des poumons verts et bleus de la ville.”
Reconstruit selon les principes de la construction écologique et technico-naturelle
L'attention portée à l'aspect technico-naturel est illustrée par les filtres à hélophytes installés dans les canaux. Des filtres hélophytes ? "Les hélophytes sont un genre de plantes aquatiques, et un filtre à hélophytes fonctionne selon un principe simple", explique M. Princen. "L'eau est aspirée vers le filtre, où elle est purifiée par une riche communauté de micro-organismes vivant autour des racines des plantes. D'une certaine manière, nous utilisons la nature elle-même pour assainir les eaux. Ces filtres améliorent considérablement la qualité des eaux urbaines."
Une arme importante contre les inondations
Selon M. Princen, les canaux peuvent jouer un rôle important dans la résilience des villes face aux conséquences du changement climatique et de phénomènes tels que l'effet d'îlot de chaleur urbain : "Les canaux rafraîchissent énormément l'environnement et, s’ajoutant à la Dyle intérieure en tant que bassins tampons, ils constituent également une arme importante dans la lutte contre l'augmentation des crues causées par ces mêmes changements climatiques.”
Le rafraîchissement, la biodiversité croissante, les lentes liaisons vertes et bleues dans lesquelles les canaux se fondent parfaitement sont autant de facteurs qui encouragent l'habitabilité du centre-ville de Malines.
Des avantages indirects également
Les canaux ont également des effets positifs indirects. Princen : "Le rafraîchissement, la biodiversité croissante, les lentes liaisons vertes et bleues dans lesquelles les canaux se fondent parfaitement sont autant de facteurs qui encouragent l'habitabilité du centre-ville de Malines. Cela participe à attirer les gens à venir vivre dans le centre-ville, et cela offre de nouvelles possibilités en termes de mobilité. Les gens ne devront plus se déplacer aussi loin pour faire leurs courses, assister à des événements culturels, aller à l'école, … Ils pourront, le plus souvent, laisser leur voiture à la maison. De cette manière, nous essayons de libérer le centre-ville de la circulation automobile et de le rendre aux usagers de la route les plus faibles : aux piétons et aux promeneurs, en quelque sorte. »
Vous êtes curieux de découvrir comment Malines met en pratique sa vision de la durabilité urbaine ?
Faites connaissance avec les ’terrasses de la Dyle de Malines’, et avec ‘le sentier malinois de la Dyle de Malines’.
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Les Vlieten (canaux) en images
