COPRO met l'accent sur la construction écologique et technico-naturelle (abréviation CETN) afin que les générations futures puissent avoir également la chance de disposer d'infrastructures décentes et vertes. D'ores et déjà, nous observons des périodes de sécheresse de plus en plus longues qui alternent avec des précipitations de plus en plus fortes en raison du changement climatique. Ce phénomène met sous pression les ressources en eau des nappes aquifères ainsi que les systèmes d’assainissement. Dans les zones urbanisées, plus chaudes et majoritairement revêtues, les conséquences sont encore plus préoccupantes. Une partie de la solution à ce problème complexe se présente sous la forme de projets de désimperméabilisation et de verdurisation. Peter Loyens, directeur général de l’entrepreneur paysagiste Krinkels en Belgique, nous a donné son point de vue.
Changement climatique : les conséquences aujourd’hui
En tant qu'entrepreneur paysagiste dont l'activité principale est la construction et l'entretien d'espaces publics, Krinkels ressent déjà les conséquences du changement climatique. Peter Loyens : "Nous sommes de plus en plus sollicités pour des projets de désimperméabilisation et de verdurisation. Nous essayons de jouer un rôle de précurseur dans ce domaine ; nous voulons nous profiler en tant que partie qui travaille à améliorer le climat pour le bien de tous les Belges. La désimperméabilisation et la verdurisation jouent à cet égard un rôle important."
Nous sommes de plus en plus sollicités pour des projets de désimperméabilisation et de verdurisation.
Désimperméabilisation contre les inondations
La Belgique, et plus particulièrement la Flandre, est l'une des régions les plus revêtues du monde. Cela a des conséquences sur la manière dont se propagent les précipitations. En optant pour la désimperméabilisation, vous donnez à l'eau de pluie la possibilité de s'infiltrer dans le sol au lieu de s'écouler vers des zones plus en aval où elle peut causer des dommages.
La verdurisation contre le réchauffement climatique
Selon M. Loyens, la verdurisation peut contribuer à rafraîchir nos villes qui se réchauffent et qui souffrent de l'effet d'îlot de chaleur. Les villes où les surfaces revêtues sont importantes utilisent beaucoup de matériaux de teintes sombres, qui se réchauffent le jour et dégagent de la chaleur la nuit. Le changement climatique exacerbe encore cet effet. La verdure a un effet rafraîchissant, entre autres, grâce à l'évaporation de l'eau, à la réduction de l'absorption de la chaleur et à la création de zones d'ombre. "Investir dans des éléments verts en ville contribuera indubitablement à réduire l'effet d'îlot de chaleur", conclut M. Loyens.
La verdurisation a un effet rafraîchissant grâce à l'évaporation de l'eau, à une moindre absorption de la chaleur et à la création de zones d'ombre.
Micro-interventions, rapides et efficaces
Pourtant, il n'est pas toujours évident pour l'entrepreneur vert d'obtenir l'attention que la verdurisation et la désimperméabilisation méritent dans le cadre de la complexité d'un grand projet de construction ou d'infrastructure. Les micro-désimperméabilisations et les micro-verdurisations sont des petits pas dans la bonne direction. "Ces projets - je pense aux ronds-points, aux revêtements intermittents le long des chemins piétonniers et entre les arbres - ont l’avantage de ne pas requérir de permis. Vous pouvez donc rapidement et efficacement vous engager sur de tels projets - je les appelle des « quick wins ». De cette façon, une transformation rapide et efficace de l'espace public peut être engagée", explique Loyens. "De plus, dans de tels projets, nous pouvons beaucoup mieux garantir le respect des principes de la construction écologique et technico-naturelle ", ajoute-t-il.
Des aspects qui se complètent
L'importance des micro-interventions ne diminue toutefois pas la nécessité de réfléchir également à la désimperméabilisation et à la verdurisation des grands projets de construction et d'infrastructure. "Ces aspects se complètent: les micro-interventions ne sont en effet qu'une partie de la solution", assure Loyens. "Avec les grands projets, cependant, il y a une très longue phase de préparation, suivie d'une phase d’études et d'autorisations qui prennent également leur temps. Les micro-interventions sont épargnées de ces démarches administratives et peuvent donc être réalisées très rapidement. Les deux approches sont complémentaires, et devraient pouvoir se compléter."
Vous êtes curieux de découvrir les détails du ‘projet de désimperméabilisation et de verdurisation de l’avenue Van Kalken’ ? Vous voulez en savoir plus sur le rôle ‘des entrepreneurs verts.’ Vous y découvrirez le rôle qu'ils jouent pour encourager un état d'esprit favorable à la construction écologique et technico-naturelle. Voyez aussi comment l'architecte paysagiste, Cédric Rummens (Krinkels), décline le principe ‘des jardins de pluie’.
Vous avez encore des questions relatives aux produits écologiques technico-naturels (CETN) ? Alors n’hésitez pas à contacter COPRO.