COPRO met l'accent sur la construction écologique et technico-naturelle (CETN) afin que les générations futures puissent avoir également la chance de disposer d'infrastructures décentes et vertes. C’est avec cette arrière-pensée à l’esprit que nous nous penchons sur l’exemple de Malines. Les conséquences du changement climatique se font aujourd'hui sentir, et l'environnement urbain a un effet grossissant sur ces problèmes : les surfaces imperméables rendent l'évacuation des eaux de pluie tout sauf évidente, et les gammes de couleur plutôt sombres rencontrées dans les villes encourage encore plus le réchauffement. Dans notre pays, Malines est depuis un certain temps considérée comme une ville pilote en matière de résilience au climat. En 2020, les 'Maneblussers' (surnom donné aux habitants de Malines) ont même reçu l’European Green Leaf Award : ils ont donc une réputation à défendre. Le premier échevin Patrick Princen (Groen), qui est également responsable des travaux publics, de l’environnement et des espaces verts, nous explique comment Malines compte s'y prendre.
La ville, nœud du problème climatique et source de la solution
La ville, nœud du problème climatique et source de la solution. Princen n'est que trop conscient de la responsabilité qui pèse sur les épaules des villes dans la lutte contre le changement climatique : "La plupart des gens vivent dans les villes, bien sûr, mais les citadins devront également supporter le poids du réchauffement climatique. Un plan climatique n'est donc en aucun cas un luxe, d'autant plus qu'il y a encore beaucoup de travail à faire. L'une de nos ambitions dans le cadre de l’élaboration du plan climat est d’offrir un air pur au plus grand nombre de Malinois possible. Nous essayons d'y travailler en encourageant la construction neutre en CO2 dans tous nos plans d’aménagement et de rénovation, mais aussi en incitant les Malinois eux-mêmes à le faire. Moins de gaz à effet de serre signifie aussi moins de réchauffement."
En exposant les « artères » vertes et bleues dans la ville et en leur donnant l’opportunité de se développer, vous venez apporter de la fraîcheur - l'une des priorités de Malines dans les prochaines décennies.
Donner des chances vertes et bleues
« Nous voulons également que les habitants de Malines gardent les pieds au sec : ce n'est pas une tâche facile, comme l'ont prouvé les inondations de ces derniers mois. » Mais M. Princen prévient : « Cela ne signifie pas pour autant que nous devons tourner le dos à l'eau : il est même crucial de laisser de la place à l'eau dans la ville. En exposant autant « d’artères » vertes et bleues que possible dans la ville et en leur donnant une chance de se développer, vous assurez un renouveau considérable - l'une des priorités de Malines pour les décennies à venir. De plus, en favorisant l’expansion des cours d’eau, vous créez d'énormes bassins tampons, qui seront bien nécessaires pour absorber les précipitations. Enfin, au plus nous parviendrons à mettre en relation ces zones vertes et bleues, au plus nous donnerons à la nature la possibilité de reprendre la place qui lui revient dans la ville. »
Pour un état d'esprit circulaire à Malines
Malines est également fortement engagée à susciter l’émergence d’un état d’esprit circulaire. Princen : "En tant qu’autorité et de maître d’ouvrage public, nous avons un devoir d’exemplarité, ce qui n’est pas à sous-estimer. Dès l’élaboration de nos projets de construction et de rénovation, nous essayons de penser à la circularité, en y faisant mention dans nos cahiers des charges. Lors des procédures d’adjudication, la circularité et la durabilité sont toujours des conditions sur lesquelles nous insistons, et nous essayons également de sensibiliser les Malinois, mais aussi les auteurs de projet et les promoteurs immobiliers à cette approche. Nous voulons aussi aller plus loin : c'est pourquoi nous avons créé un « hub » de ville circulaire au Potterij, où nous voulons donner un coup de pouce aux jeunes entreprises qui ont des projets de circularité."
La mobilité, un aspect crucial de la durabilité
La mobilité joue également un rôle important dans le tableau global esquissé par M. Princen : "On ne peut pas parler de durabilité dans les villes sans aussi parler de mobilité. C'est une autre raison pour laquelle nous ambitionnons d’avoir une ville pleine « d’artères » vertes et bleues accessibles, accompagné d’une zone cyclable dans tout le centre-ville : nous voulons offrir toutes les possibilités aux usagers actifs de la route - les promeneurs et les cyclistes."
"Cet objectif est à son tour porteur de nouveaux gains en matière de durabilité : nous réduisons les émissions de CO2 dans la ville et améliorons la qualité de l'air. La sécurité générale dans le centre-ville s'améliore également. Il s'agit d'interventions qui garantissent un centre-ville vivable et attrayant, où les gens aiment venir vivre, où les magasins aiment s'installer et où sont concentrés d'innombrables services. En agissant ainsi, moins de personnes auront besoin de faire des déplacements importants. Notre vision est celle d'une ville « des cinq minutes », où l'on peut atteindre toutes les fonctions principales d’une ville en cinq minutes - à pied, à vélo ou par les transports publics."
Nous voulons donner toutes les chances aux usagers actifs de la route – les promeneurs et les cyclistes.
Princen conclut : "Je suis fier que Malines soit une ville où les artères vertes et bleues sont super importantes, où nous nous prenons la mobilité à bras le corps, où nous essayons de lutter contre la sécheresse et le réchauffement par la rétention et la restitution retardée de l'eau, où nous voulons construire de manière durable et circulaire... Je suis convaincu que nous allons dans la bonne direction en vue d’atteindre nos objectifs visant la réduction considérable de nos émissions à l’horizon 2050."
Vous êtes curieux de découvrir comment Malines met en pratique sa vision de la durabilité urbaine ?
Faites connaissance avec les ’terrasses de la Dyle’ de Malines, avec ‘le sentier malinois de la Dyle', ainsi qu’avec le projet ‘Mechelse Vlieten’.
Toute personne qui souhaiterait commencer à fabriquer ou à commercialiser des matériaux CETN, ou encore travailler suivant les principes qui sous-tendent le concept CETN peut contacter COPRO. Nous vous aiderons dans vos premières démarches.
Vous avez encore des questions relatives aux produits écologiques technico-naturels ? Alors n’hésitez pas à contacter COPRO.
