COPRO met l'accent sur la construction écologique et technico-naturelle (CETN) afin que les générations futures puissent avoir également la chance de disposer d'infrastructures décentes et vertes. Lors de fortes pluies, les villes doivent souvent touchées davantage, en raison du degré élevé d’imperméabilisation. Face à des précipitations de plus en plus abondantes, les entrepreneurs verts, entre autres, s'efforcent de rendre les villes plus résilientes possibles aux inondations. Cela se fait notamment par le biais de projets de désimperméabilisation, qui permettent à l'eau de pluie de s'infiltrer dans la nappe phréatique. Cédric Rummens est architecte paysagiste chez Krinkels. La solution qu’il met en avant consiste à une intervention spécifique de désimperméabilisation : les jardins de pluie.
Qu’est-ce qu’un jardin de pluie ?
"Dans notre projet de désimperméabilisation de l'avenue Van Kalken, en plus des zones classiques rendues naturelles, nous avons également prévu une place pour douze jardins dits pluviaux, également appelés « bioswales » dans le jargon technique", explique M. Rummens. Il poursuit : "Le principe d'un jardin de pluie est assez simple. Il s'agit d'une dépression peu profonde le long de la voirie, conçue pour permettre de recueillir un maximum d'eau de ruissellement provenant des surfaces peu ou pas perméables - pensez aux toits, aux routes, aux parkings, ... Un jardin de pluie peut parfaitement s'intégrer dans l'environnement immédiat en tant qu'élément paysager esthétiquement pensé, mais dont la fonction principale est de retenir, et de permettre un stockage temporaire ainsi qu’une infiltration contrôlée des eaux pluviales."
La principale fonction des jardins de pluie est de retenir, et de permettre un stockage temporaire ainsi qu’une infiltration contrôlée des eaux pluviales.
Une arme contre les inondations
À Bruxelles, comme dans le reste de la Belgique, les jardins de pluie sont fortement encouragés. M. Rummens : "C'est vraiment nécessaire dans le contexte actuel. Il suffit de penser aux inondations qui ont frappé le pays en 2021. Des périodes de sécheresse toujours plus longues alternent avec des précipitations toujours plus abondantes. Les jardins de pluie ne résoudront pas immédiatement tous les problèmes d'inondation, mais ils constituent au moins un pas dans la bonne direction pour réduire la pression sur les dispositifs de drainage urbain des eaux pluviales. Toute l'eau qui s'infiltre dans les jardins de pluie est autant d'eau qui ne finira pas dans les réseaux d’égouttage, et qui donc ne pourra pas saturer le système plus en aval. Par conséquent, il y a également moins de risques d'inondation", déclare M. Rummens.
L’action d’épuration des jardins de pluie
L'eau recueillie dans les jardins de pluie ne s'infiltre pas seulement dans les nappes aquifères, elle est également épurée. Lorsqu'elle s'écoule dans un jardin de pluie, l'eau pluviale est encore polluée - par des particules fines, de l'huile, des micro-organismes gênants ... L'eau est épurée de pas moins de quatre manières différentes. M. Rummens les énumère : "Il y a d'abord le phénomène de sédimentation, où les particules indésirables se déposent au fond de la zone végétale sous l'influence de l'effet retardateur que le jardin de pluie exerce sur l’écoulement des eaux. Il y a ensuite le nettoyage chimique, par les processus d'adsorption et de vaporisation. Dans le cas de l'adsorption, les particules polluantes se fixent aux particules du sol ; dans le cas de la vaporisation, elles s'évaporent dans l'atmosphère. Troisièmement, certaines de ces substances sont également absorbées par les plantes. Enfin, les micro-organismes actifs dans la zone racinaire décomposent les composés organiques et inorganiques et éliminent les microbes pathogènes. Donc, du point de vue de la qualité des eaux qui s'infiltrent dans l’aquifère, les jardins de pluie font également des merveilles."
L'eau recueillie dans les jardins de pluie ne se contente pas seulement de s'infiltrer dans l’aquifère, elle est y également nettoyée.
Rien que des avantages
L'effet de nettoyage n'est pas le seul avantage des jardins de pluie. M. Rummens : "Le plus grand avantage des jardins de pluie est que l'eau peut s'infiltrer localement. Cela permet d'élever le niveau de la nappe phréatique - ou du moins de le maintenir constant - ce qui a pour effet de réduire la pression sur le réseau d’adduction d'eau de la ville." Il poursuit : "En outre, ils offrent de nombreuses possibilités en matière de biodiversité, notamment dans les zones fortement urbanisées. Enfin, ils constituent également une valeur ajoutée psychologique pour les citadins ; plusieurs études ont déjà démontré l'effet bénéfique de la présence de plantes en milieu urbain."
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